vendredi 5 avril 2013

Indian ocean 02

Ici même les crabes prennent leur temps pour s'enfuir dans leurs galeries à l'approche des pas pesant des autochtones. L'air pèse. Il fait chaud, mais pas trop humide... C'est respirable. Et quand un brin de vent se met à souffler c'est même délicieux. La danse des marées dessine de nouveaux contours à cette petite île. 900 habitants, sans compter les crabes. Milena et Thomas sont arrivés depuis 6 jours. 6 jours où le temps est devenu plus doux, comme pour leur épargner un teint vermillon. Les prévisions n'étaient pas spectaculaires mais jusque là c'est un sans faute !
Nous avons élu domicile dans la maison de Philippe et Zeenath, un couple franco-maldivien d'une gentillesse extrême et qui sait vivre et découvert une petite plage dorée qui se déshabille lentement toutes les six heures afin de laisser de longues langues de sable goûter à l'eau cristalline. C'est petit, mais pour nous c'est énorme. Seuls au monde, les jeux de châteaux de sable et de cache-cache avec les bernard-l'ermites peuvent commencer.
Cette jolie île s'appelle Huraa, c'est un village de pêcheurs. Les gens y sont souriants et avenants. Thomas n'hésite pas à partir dans leurs bras en nous adressant de grands "bye bye". Nous sommes (à part Philippe) les seuls blancs sur l'île depuis notre arrivée, et les nationalités qui se côtoient ici sont maldivienne (of course), sri lankaise et bangladeshi... Sans oublier crabe aussi (je ne voudrais pas qu'ils se vexent)... Les maldiviens portent des lunettes de soleil, pas les autres, ici se sont eux les propriétaires !
Thomas, qui a une fine horreur de marcher dans le sable pieds nus a pris le parti de ne plus s'en faire et d'y aller à fond pour les vacances. Après tout ça dure si peu de temps.
Ce soir nous commencerons à faire nos valises pour aller passer la journée de dimanche sur Demoiselles, le voilier sur lequel je travaille. Milena et Thomas ont été invités par le capitaine à y passer la journée en attendant leur décollage du soir. Et ensuite... La tête pleine de souvenirs, en espérant que l'étreinte de la solitude ne sera pas trop forte, nous serons à nouveau séparés pour 2 mois.
Que le temps se fige, que le vent tombe et que cet instant toujours demeure.

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